Une férue de l’entreprenariat
Share on facebook Share on twitter Share on linkedin
Elle semble infatigable et déborde d’énergie tellement la passion pour ce qu’elle fait scintille dans son regard. Mais elle est surtout d’attaque lorsqu’il est question de projet, aussi bien pour ce qui est de son développement que de sa création.
Consultante, journaliste, infographe et développeur web, Marguerite Corréa est une entrepreneure convaincue dans l’âme qui ne se donne aucune limite lorsqu’il est question de relever des défis. Ambitieuse et cash, la jeune femme, touche à tout, qui vit aux Etats-Unis depuis des années déjà, met son expertise confirmée au service de ses clients, pour booster leurs projets et confirmer leur crédibilité sur leurs marchés cibles.
Pouvez-vous nous parler de vous et du domaine dans lequel vous évoluez ?
Je suis entrepreneur basée dans le Connecticut aux Etats-Unis. Je travaille dans le consulting, plus précisément le développement de projet et d’entreprise. Je suis aussi journaliste, infographe et développeur web. Je suis un serial entrepreneur. J’ai une grande passion pour la création et le développement de projet. Mais ces 5 dernières années, j’ai trouvé ma niche et j’ai décidé de me lancer dans ce qui me passionne vraiment: l’entrepreneuriat social.
Qu’est ce qui fait la particularité de vos services?
L’attention, l’expérience et l’expertise font toute la différence entre les consultants. Nombreux sont ceux qui se disent consultants, mais très peu peuvent transformer une idée ou un projet qui perd de l’argent en une entreprise fonctionnelle et lucrative avec des chiffres à l’appui. Je pense qu’on ne peut pas coacher un entrepreneur si on n’a jamais été entrepreneur soi-même. Je parle d’expérience quand je m’engage avec un client.
Je travaille avec des ONG, des Pme et de très grandes entreprises qui ont besoin de développer de nouvelles activités, ou d’implanter carrément leur entreprise en Afrique de l’Ouest: Sénégal, Togo et Ghana et bientôt le Nigeria. En retour, j’aide des entrepreneurs Africains à investir le marché Américain.
Le consulting est un domaine très large qui engage beaucoup de compétences et de secteurs. Ma spécialité, c’est le marketing, la communication et les stratégies de développement. Ce qui me rend encore plus atypique, je suis bilingue (Anglais-Francais) avec une très grande compréhension du marché Américain et Ouest Africain. Je suis réseautée, j’aime les challenges et je sais transformer une difficulté en opportunité. Je sélectionne mes projets car je ne m’engage pas à la légère et je travaille toujours avec passion.
Quels sont les challenges auxquels vous faites face dans la gestion de votre entreprise ?
Ma première difficulté c’est le personnel. Il est très difficile de trouver d’excellents employés. L’expérience ou l’expertise ou la passion font très souvent défaut. La plupart d’entre nous travaillons pour gagner notre pain, très peu font vraiment le travail qui les passionne.
Pour moi qui travaille dans le marché Africain, la seconde difficulté vient, majoritairement, des clients. Très peu ont vraiment envie de dépenser de l’argent chez un consultant. Ils sont convaincus que le travail que nous faisons est simple. Du coup, un client spécialiste en immobilier avec zéro compétence en infographie ou web designing préfère faire ses logos et son site web et passer des années à boiter avec une entreprise au bord de la faillite que d’engager un consultant qui va lui apporter ce regard extérieur et de nouvelles perspectives. Ils regardent plus l’argent qui va être dépensé plutôt que les gains qu’ils vont tirer de la relation avec un consultant. Pour le coup, le consultant doit savoir éduquer son client et rapidement mettre sur pied des metric qui permettent au client de mesurer les avantages qui seront tirés de la relation.
Il est aussi crucial que le consultant puisse engager des actions qui permettent de changer la donne assez rapidement. En sachant que si une entreprise ne fonctionne pas bien depuis des années, une conversation d’une 1h avec un consultant ne va pas révolutionner l’activité au lendemain. Il faut de la patience et un travail acharné de longue haleine pour redresser une entreprise ou transformer une idée en une société rentable.
La troisième difficulté vient du manque de compréhension du métier de consultant. Nombreux sont les clients qui n’ont aucune connaissance de ce qui englobe le travail d’un consultant. Un consultant c’est aussi un mentor, un cheerleader. C’est une personne qui va vous encourager, applaudir, donner confiance et vous pousser à vous dépasser car elle croit au succès de votre entreprise. C’est une relation personnelle aussi. Pour bien faire mon travail, j’ai besoin de connaître le client et son entreprise. Mon rôle c’est d’être honnête et direct, de pointer du doigt ce qui ne va pas, les pratiques à abandonner et les nouvelles habitudes à prendre pour enfin asseoir son entreprise dans un environnement fertile.
Quel conseil pouvez-vous donner à un expatrié qui souhaite entreprendre dans son pays d’accueil ?
Je ne peux qu’encourager l’entreprenariat, et il n’y a pas meilleur endroit que d’entreprendre chez soi. Mon 1er conseil, c’est de bien cibler son secteur sur la base de vos réalités économiques, politiques et sociales. Il ne faut pas être millionnaire pour entreprendre. Il faut une très bonne idée, un business plan et du cran.
Mon second conseil, engagez un consultant qui a de l’expérience dans votre domaine, dès le début, pour faire valider votre business plan. En suivant ce conseil, vous allez économiser 2 ans de mauvaises pratiques stratégiques et cela va se traduire par un gain considérable de temps et d ‘argent au final. Et quand vous serez en phase d’expansion, engagez un consultant à nouveau.
Mon troisième conseil, c’est qu’il ne faut pas tout faire soi-même. Vous n’avez pas toutes les compétences pour tout faire tout seul. Spécialisez-vous dans votre domaine et demandez de l’aide à la famille, aux amis et aux personnes appropriées.
Mon dernier conseil qui me vient d’un proverbe: « La vie c’est comme rouler sur une bicyclette, il faut pédaler pour garder l’équilibre” (Auteur inconnue). Si tu échoues dans l’entreprenariat, c’est parce que tu es en train de faire quelque chose. Plus tu échoues, mieux c’est! N’oublie pas: tu peux toujours demander de l’aide.